Un an d’instruction en famille …

Cela fait un an, que nous avons pris le chemin de l’instruction en famille.

Il était temps que je fasse un bilan. Un an que nous avons récupéré Adam  avec sa bosse et son nez cassé. Un an que nous tâtonnons, que nous essayons de nous organiser, que nous apprenons.
Un an que nous faisons des activités Que nous jonglons avec les jours OFF, le “unschooling”,
le formel et les apprentissages fondamentaux.

Il y a tellement de “positif” : le rythme respecté, les apprentissages en douceur, prendre le temps pour faire et re faire, s’essayer aux sciences, dessiner tous les jours, peindre à l’envie, explorer le monde…

Et il y a aussi du “négatif”, les refus de travailler, les apprentissages qu’ils refusent, comme Adam
qui n’aime pas écrire mais qui adore dessiner, ou Arthur qui refuse d’apprendre l’écriture cursive mais connait les 3 alphabets sans soucis (imprimerie, script et cursif). Ou encore leur manque de motivation pour les cours par correspondance, qui faut se l’avouer ne sont pas aussi ludiques que les cahiers d’activités que nous utilisons quotidiennement.

Je me remets souvent en question, car je suis toujours très inquiète sur la qualité de mes apports,
ou mes capacités à transmettre.
J’ai souvent l’impression que ce que je fais en instruction ne marche pas ou ne les intéresse pas.
Mais en vrai,  je sais que j’ai fait le bon choix. Parce que parfois 10 ou 15 jours plus tard, les notions sont acquises, et je suis rassurée.
Je ne suis pas professeur des écoles ou institutrice, je n’ai aucune formation en pédagogie.
J’essaie d’améliorer mes lacunes, d’apprendre ce qui me manque, pour  les accompagner au mieux dans leurs apprentissages. Je lis, je consulte des blogs, des sites, j’apprends autant qu’eux.
Je crois que c’est mon gros problème, je me mets une barre si haute, que je ne vois pas, le chemin parcouru.

En vrai, cette année a été riche. Riche car je profite chaque jour de mes électrons libres.
Riche, car je les observe grandir, et je vois leurs caractères se dessiner.
Riche, car nous profitons chaque jour pour apprendre un peu plus les uns sur les autres.
Arthur, Adam et Apolline, forment un trio rigolo. Et j’aime voir se tisser leurs liens .Voir combien, Arthur est à la fois protecteur, et chenapan avec sa sœur et son frère.
Voir combien Adam est encore un petit, avant d’être un petit grand.
Et découvrir combien cette instruction apporte à Apolline dans son développement.

Côté sociabilisation, ils font du basket et du judo. Nous rencontrons souvent d’autres enfants. Nous allons au parc, nous sortons découvrons, explorons… et ils sont tout, sauf des enfants sauvages.
Pour certains, l’instruction en famille, représente un éloignement social. C’est une information ancrée dans les esprits”: à l’école, on apprend à être social”. Moi, je trouve que notre expérience n’a pas été concluante. Au contraire, ils ont appris bien plus avec le judo, ou avec le basket. Et même si nous ne sortons pas au quotidien, quand le temps ne le permet pas. Ils cherchent l’interaction avec les autres.
Apprendre à vivre en société, c’est ce que nous faisons au quotidien en famille, avec nos amis, avec des rencontres, ou encore en partageant avec d’autres familles en IEF.

Côté dysphasie d’Arthur. Nous n’avons pas encore mis en place de suivis ou de prise en charge . Volontairement. L’instruction en famille me permet de travailler avec lui chaque jour.
Je ne le stigmatise pas. Il n’est pas dans un “cadre” spécifique.
N’a pas d’étiquette “handicap” collée sur le dos pour toute sa scolarité. Et ses progrès sont immenses. Je connais mes limites, et nous nous redirigerons vers l’orthophoniste à la rentrée prochaine. Mais quels progrès pour mon petit bonhomme qui n’alignait pas deux mots après 6 mois d’école, qui se mettait en colère, frustré de ne pas être compris.
Grâce à la  grammaire de la méthode Montessori que j’ai détourné il a appris à organiser ses pensées. Nous travaillons sur la composition de la phrase, sur l’organisation de la phrase.
Il visualise, il s’exprime.
Et je travaille avec lui, autant en formel qu’en informel.
En vrai, c’est une chance pour lui, cet instruction en famille, et ça l’aide réellement à parler, sans être exclu.
Exclu, comme il l’a été à l’école, mis sur une chaise à l’écart des autres, regroupés autour de la maîtresse. Où éloigné des activités de lecture ou d’histoires contées.
Ou encore traité comme un enfant différent parce que “peu communiquant”.

Aujourd’hui, ils n’ont aucune séquelles de ce passage à l’école si douloureux. Et j’en suis heureuse, c’est qu’au finish, avec mon mari, nous avons fait le bon choix . Le temps a joué pour nous…
Même Adam est en demande  parfois, quand nous allons au parc à côté de l’école, d’aller à l’école pour “jouer”. Tant que nous résidons dans cette commune,  cette demande sera négative. 
Mais je pense qu’un retour prochain sera possible. Arthur quand à lui, ne demande jamais d’y retourner. Il aime l’école, il aime apprendre. Mais pour l’instant, je pense qu’il est conscient de sa petite particularité et que lui aussi attend d’être prêt à y retourner.

Et demain? L’an prochain? dans le futur?

Demain, nous continuerons les CPC (cours par correspondance) avec les Cours Pi ou le CNED réglementé si nous l’obtenons.  Et nous continuerons à travailler, jouer, apprendre, découvrir, explorer, et surtout s’amuser.

Nous continuerons à laisser nos électrons libres vivre à leurs rythmes, et apprendre dans la joie et
la créativité et surtout l’amour….

Quelques articles de l’an dernier qui nous ont amené vers l’IEF sur mon blog de maman …

https://littlebigmaman.blogspot.fr/2017/03/reprendre-le-chemin-de-linstruction-en.html

https://littlebigmaman.blogspot.fr/2017/03/cest-normal-ce-sont-des-enfants.html

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