Demain nous reprenons le chemin de l’école à la maison, ou instruction en famille. Après quasi
3 semaines d’arrêt d’apprentissage formel et un mois de décembre placé sous le signe du “unschooling“.
Même sans instruction formelle les enfants ont été en demande de “travail” et “d’activités” …
Et à chaque demande, j’ai proposé une activité que ce soit les cartes de vœux, du dessin dirigé ou encore des lectures de contes de Noël.
Je suis toujours étonnée de voir combien, ils ont besoin de “travailler”. Et pourtant, je sais que ça leur a fait du bien de déconnecter avec le quotidien. Ils ont été plus libres de jouer, d’apprendre par eux même, de faire des découvertes, et d’appréhender les jours de la semaine en solo, avec notre poutre du temps. Jusqu’au 31, ils comptaient les jours jusqu’à la fin de l’année. Le premier levé le matin tournait notre roue des jours de la semaine.A partir de demain, nous installons une nouvelle poutre du temps. Je ne l’ai pas fait avant, pour qu’ils puissent être en demande justement du geste de coller les petites affichettes des jours. J’ai sorti notre poutre, l’ai déplié complétement, pour évaluer son installation et la place qu’elle va prendre, où nous allons la mettre. Ils étaient intrigués. Et voulaient absolument l’installer.
Le programme pour ces prochaines semaines est assez semblable à celles de septembre à décembre. Jouer, découvrir et apprendre. Je vais cependant prendre une demi-heure tous les jours, sur les cours PI. On a peu travaillé sur les supports. C’est comme s’ils n’étaient pas prêts. Habitués aux cahiers d’activités, ils n’avaient pas adhéré au contenu. Je les sens plus mâtures, et plus volontaires. Nous allons aussi travailler les sciences avec des activités manuelles , l’art “à la manière de “ parce que j’ai vu combien Adam a été impressionné par Arcimboldo et Mondrian, et surtout continuer l’étude des lettres et des sons, avec nos supports Montessori .
Je rajoute à cela un peu de vocabulaire, avec notre dictionnaire et le programme est bouclé.
Concernant les activités physiques, ils continuent le basket et le judo. Fiers d’avoir gagnés des médailles dans les deux disciplines en décembre.
Et moi dans tout cela?
Je me sens “plus” légitime dans mon rôle.
C’est curieux cette remise en question permanente que l’on peut avoir, lorsque l’on pratique l’instruction en famille. La peur de mal faire. La peur de trop faire. La peur qu’ils s’ennuient.
La peur du regard des autres surtout. Parce que je sais, que certaines personnes attendent que l’on échoue pour dire le fond de leurs pensées. C’est le revers de la médaille de l’instruction en famille.
Je l’accepte de bon cœur, en sachant que notre choix est le meilleur.
Demain c’est notre reprise, et on va y aller en douceur…
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