Retour sur notre première inspection.

Nous avons passé notre inspection.C’était la première, et je ne sais si c’est bon, ou mauvais. En tout cas, personnellement j’en garde un goût d’inachevé.

Je n’ai rien changé à nos habitudes. J’ai commencé notre instruction comme tous les matins, maths, corps humain et géographie à leur demande.

Ils sont arrivés!

L’Inspectrice et le Conseiller sont arrivés. J’ai vu Arthur inquiet. C’était impressionnant pour lui.

Il a quand même essayé d’aller vers l’Inspectrice en lui montrant ses livres Sami et Julie et le dernier acheté “Le livre de la Jungle”. Pourquoi ce choix, car il n’aime pas les méchants à l’intérieur? et qu’il ne l’a pas encore lu en entier.

Le Conseiller, s’est installé rapidement, a appelé Arthur. Et ils se sont mis à travailler sans attendre. Sans échanges ou explications sur nos supports ou notre façon de travailler AU PRÉALABLE.

Nous étions dans la cuisine pour “s’isoler et ne pas déranger Arthur” juste à côté pour l’entretien. Mon mari dans l’embrasure de la porte pour montrer à Arthur notre présence. Pour le prochain, nous resterons dans la même pièce .

J’entendais que cela ne se passait pas très bien, et que Arthur n’était pas coopératif. J’ai entendu les “concentre toi”. Mais il n’y a pas eu de pause, pendant 45 minutes, enfin si, pour un coup de téléphone que le Conseiller a reçu à la fin. Arthur est venu nous rejoindre et c’était terminé.

Pendant l’évaluation, avec l’Inspectrice…

L’entretien avec l’Inspectrice était cordial. Nous avons commencé par aborder nos soucis de violence avec l’école, nous avions ressorti les photo des blessures des enfants. Nous avons continué par le retard de langage de notre fils. Puisque j’en avais parlé dans le document sur notre instruction en famille, que j’avais envoyé au préalable. Mais pas lu, a priori. Et de ses progrès de “non verbal à verbal” en un an. Puis on s’est concentré uniquement sur cela. Elle nous a conseillé, et nous a invité à faire valoir son “handicap”, ses “multi problèmes” , à nous rendre au Centre du Langage à Bordeaux , de saisir la MDPH etc.

Nous avons terminé sur les méthodes et pédagogies . J’ai expliqué qu’il n’aimait pas Ratus, ni Boscher, ni les Alphas, mais qu’il avait accroché avec J’apprends à lire avec Sami et Julie. Elle a trouvé cela “intéressant” et curieux car tout le monde aime Ratus ou les Alphas…

(pas moi et pas mon fils)

Toujours dans une conversation bienveillante, et des conseils pour orienter/préparer un futur retour à une scolarité préparée pour notre DYS.

Scolarité absolument pas prévue pour tout de suite. En cela nous sommes d’accord…

Retour d’évaluation

Est venu l’entretien avec les deux : Conseiller et Inspectrice.

Et le choc, lorsque le Conseiller, nous a dit que:

“ARTHUR NE SAIT PAS LIRE, PAS ÉCRIRE, PAS COMPTER”.

J’étais surprise vraiment surprise, parce que ce n’est pas le cas. Il a continué à expliquer rapidement car il était pressé .

Mon fils lui a parlé anglais, pourquoi?

Lui a parlé de ses villes préférées comme New York qu’il “ne prononce pas bien”justement( Nou ork).

Ou encore, les opérations qu’il n’a pas fait ou voulu faire ou qu’il a compté à moitié en anglais. Il était surpris qu’il n’aime PAS son histoire qui grosso modo disait que:

C’était l’histoire de la princesse qui va dans un château, pour prendre du beurre, et qui se fait agresser par deux pattes de velours, et qui termine dans la forêt. Il y avait aussi une sorcière dans le lot, et Arthur déteste les sorcière, sauf Cornebidouille, mais c’est une autre histoire…

Fin du compte rendu du Conseiller.

Bref, le débit de parole était rapide, au bout de 5 minutes, il a regardé sa montre, s’est excusé, et est parti, sans que nous ayons pu voir justement les documents qu’il a présenté à notre fils ou encore les exercices réalisés ou non. Ni pu exprimer notre désaccord, car Arthur lit depuis un petit moment déjà, et est même passé au niveau 2, sans soucis. Il écrit en cursif même si cela ne lui plaît pas, tous les jours sur son cahier du jour, et compte. D’ailleurs il fait des additions et soustractions sans soucis non plus sur tous les supports que nous avons , Cours Pi, méthode Singapour, ou jeux comme le Mobi par exemple…

Ce que nous savons par contre, c’est que c’était des exercices de fin de CP. Mais l’année n’est pas finie. Il n’a pas vu certains graphèmes complexes, que nous attaquons à peine, et pose des additions depuis l’an dernier. Il faisait 1 heure avant leur arrivée des exercices sur la Khan Academy de niveau cycle 2. Par contre, c’est vrai, on ne fait pas de calcul mental, et je vais donc remédier à cela. Pour moi, c’est comme les dictées, un peu barbare…

La fin de l’entretien

Nous avons donc continué avec l’inspectrice, toujours de manière cordiale et bienveillante. Nous lui avons montré les devoirs notés, envoyés et à envoyer aux Cours Pi. Au moins cela ! Elle a vu qu’il faisait quand même des exercices correctement.

C’était cordial, c’était intéressant mais, je reste sur mon sentiment d’inachevé, de ne pas avoir pu montrer ce que mon fils fait, les livres qu’il lit à haute voix, ses cahiers, ses recherches scientifiques comme il le dit si bien, et le reste.

Oui parce que le reste n’était pas au programme…

Ma pédagogie n’est pas à changer comme l’Inspectrice me l’a précisé, mais la prise en charge de mon enfant oui ! Ils ont vu des signes et interprété ces signes, sans que ce soit médicalement posé enfin, confirmé par des pédo psy, ou autre. et tout cela en moins d’une heure, avec un enfant stressé, qui n’était pas coopératif ce jour là.

Non, il n’y a rien d’autre avec son soucis de langage, on a cherché déjà de ce côté là, et non ce n’est pas parce qu’il dort peu depuis sa naissance, qu’il doit être autiste, tdh ou autre, ou même dyspraxique (pour rappel ce n’est pas le cas). MAIS comment parler d’Arthur et de son suivi médical quand on a en face une personne qui n’est pas médecin?

Et?

Je suis un peu triste pour mon fils, car le Conseiller, n’a pas écouté Arthur, il a dit à l’Inspectrice qu’il avait dû le “recadrer” pour qu’il travaille. Qu’il se dispersait, qu’il ne restait pas en place sur sa chaise, et qu’il avait dû lui enlever son squelette des mains, qu’il avait fait le matin même. Mon fils a essayé de communiquer avec lui, de l’emmener sur ses passions, sur ce qu’il aime.

Une pause, aurait simplifié l’inspection. Il se serait alors calmé, ET se serait concentré.

Si nous avions communiqué avant, j’aurai pu lui expliquer le retard de langage d’Arthur avant qu’il ne commence, et je ne doute pas qu’il aurait peut être trouver une autre solution. Ou explorer ses compétences transverses. Ou peut être été pu patient.

Mon fils a été mis en difficultés par des exercices sur des supports qu’il ne connaissait pas, avec une personne qui ne connaissait pas.

Je lui ai demandé “pourquoi”, il n’arrivait pas à répondre. Il m’a répondu qu’il avait eu peur, il ne se souvenait “plus de rien”. Que tout était “dur”.

Tiens cela me rappelle mes propres soucis lors des examens…

Point ultra négatif, c’est qu’ils ont débriefé avec mon fils dans la pièce. J’ai demandé à mon mari, de l’emmener avec mon frère qui gardait les plus jeunes enfants. Il y a des choses que l’on ne dit pas devant un enfant. Je refuse que l’on parle de lui sans qu’il ne participe à la conversation. Je serai bien plus vigilente pour les prochaines inspections.

En conclusion

Je reste sur mon sentiment mitigé. Ce n’est ni positif, ni négatif, parce ce que notre Instruction n’a pas été remis en cause, et surtout n’a pas été pris en compte .

Arthur n’avait qu’une seule envie :prendre les jambes à son cou.

J’attends le rapport, qui ne sera pas si mauvais, car il n’y aura pas a priori, d’invitation à rescolariser. Pour moi, ce serait conflictuel. On a fait un choix d’instruction en famille, cela englobe notre vie quotidienne.

Je vais suivre les conseils qui m’ont été fait, je sais que c’est pour le bien de mon fils et qu’ils ont été donné de manière bienveillante. J’ai pris rendez vous pour un nouveau bilan orthophonique, on va pouvoir comparer avec celui d’il y a deux ans, où il n’était pas “verbal”. Mais je n’irai pas au Centre du Langage, nous passerons par les professionnels du privé si nous le souhaitons avec mon mari. Pour le sommeil, ou les autres suppositions de prise en charge, comme le centre du sommeil, ce n’est pas envisageable.

Côté pédagogie, ma première réaction, a été de me dire, que j’arrête tout. Pourquoi faire des sorties, pourquoi faire des sciences, ou de l’art? Pourquoi faire du piano de la musique etc Pourquoi prendre des cours par correspondance? Pourquoi, pourquoi et pourquoi…

Mais, non, je sais que je fais au mieux pour mon fils et mes enfants. Qu’il aime ce que nous faisons, ce que nous apprenons . Qu’il est intelligent, et comme tous les autres enfants de son âge .

Par contre, je sais exactement, ce qui est attendu pour Adam l’an prochain. Et c’est un point positif . Je ferai donc fi, du programme d’EDUSCOL et me concentrerai que sur la lecture, la “fluence” de celle-ci, et le calcul mental… (Ou pas !)

Rendez-vous pris pour l’an prochain.

Pour moi, on a posé des fondations faussées, mais nous allons arranger cela. Nous partons de très bas, puisqu’il “NE SAIT PAS LIRE, PAS ÉCRIRE, PAS COMPTER” d’après le conseiller .J’émets de fortes réserves car je travaille tous les jours avec lui et je l’entends lire tout ce qu’il trouve à lire.

Du coup, APRÈS cette inspection, on ne peut que monter et progresser …

Avec mon mari nous avons désamorcé les inquiétudes d’Arthur.Nous l’avons rassuré. Il semblait content de savoir que son frère et sa soeur seront aussi évalués l’an prochain, le reste n’avait plus d’importance …

J’ai confiance en nous. Nous allons y arriver !

Et vous, qu’en pensez vous? Comment auriez-vous réagi?

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